Andynosaure
Messages : 71 Date d'inscription : 09/01/2012 Age : 46 Localisation : Fécamp
| Sujet: Pépites - Jeunesse Mar 21 Fév - 13:42 | |
| Allez, cela fait longtemps que je n'ai rien posté de sérieux ici, alors voilà un petit avis sur ma dernière lecture en date : Pépites d'Anne-Laure Bondoux. - Citation :
- Bella Rossa est une jeune femme aux cheveux flamboyants et à la vitalité hors du commun. Pourtant, depuis sa naissance son existence n'est qu'une suite de calamités. Lorsque la guerre arrive jusqu'à Maussad-Vallée, elle décide que le moment est enfin venu de partir à la recherche de la fortune : elle a son idée ! Et tant mieux si, en chemin, elle trouve le bonheur... Embarquant son père paralysé et sa collection de casseroles, Bella Rossa se met en route vers l'Ouest. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'elle manquera de mourir par la faute d'une pépite et que l'Ouest lui réserve des rencontres aussi dangereuses que formidables. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'il existe des pépites plus précieuses que celles des chercheurs d'or...
Et des casseroles, c'est vrai qu'elle va en traîner ! Ce roman qui se déroule dans l'Amérique de la ruée vers l'or emmènera son héroïne de désillusion en désillusion, lui offrant juste assez de moments de bonheur, de réussite ou de tendresse pour lui permettre d'accepter et de surmonter la dureté de cette époque... La vie de Bella est une quête avec un "s" à la fin : celle de la fortune puisque la ferme de Maussad-Vallée ne lui offrait pas d'avenir prospère ; celle de l'amour dans les bras de Jaro, incorrigible coureur de jupon ; et celle de ses racines en compagnie de son père invalide qui la battait quand elle était gamine et qui avait fait fuir sa femme vers l'Ouest... Et, comme chacun le sait, l'important dans un voyage, ce n'est pas la destination, mais le chemin parcouru, non ? Les romans d'Anne-Laure Bondoux ont cette intelligence de ne pas prendre le lecteur pour un demeuré complet ! Elle dit les sentiments, elle parle des relations entre les gens, elle rend compte des hauts et des bas de l'existence sans détour, sans édulcorer son discours, avec des mots parfois un peu crus pour le classement "auteur jeunesse" dont elle fait l'objet... Il n'y a qu'à lire Les larmes de l'assassin, autre pure merveille de relationnel tordu à souhait, pour s'en convaincre... Un vrai retourne-boyaux ! Et on aime ça !!! Mais je pense qu'elle n'est publiée en jeunesse que par le plus grand des hasards... Ce qui me fait dire, à l'instar de Duke Ellington à propos de la musique, qu'il n'y a, en fait, que deux sortes de littératures : la bonne et la mauvaise ! | |
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