Elo Admin
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| Sujet: Testament à l’anglaise, Jonathan COE Ven 6 Jan - 15:55 | |
| Testament à l’anglaise Auteur: Jonathan Coe
Le récit commence par des évènements tragiques en novembre 1942, au sein de la famille Winshaw. 40 ans plus tard, l’une des filles, Tabitha, cherche à mettre en lumière les zones d’ombres de sa famille, et pour cela, elle engage Micheal Owen, écrivain d’un seul succès, en écrire la chronique. Nous découvrons au fur et à mesure que cette dernière est présente dans tous les mouvements, toutes les évolutions qui ont touchés la Grande-Bretagne depuis la Seconde Guerre mondiale et surtout durant les années 80. Alternant entre époque du récit par le narrateur et récit omniscient des membres de la famille, l’écrivain dévoile peu à peu les travers, les mesquineries, les hontes de ses membres, qui ont pesé sur l’évolution sociale et économique du pays. Le résultat de ses recherches doit être présenté au cours d’un week-end dans le manoir familial au cours duquel Tabitha veut révéler toute la vérité sur sa famille, quitte à en mourir. Cependant, la vérité n’est pas toujours là où on l’attend, encore moins que la folie.
En plus d’une critique acerbe et drôle de la société anglaise en générale de l’époque, dont tous les travers sont personnifiés par la famille Winshaw, de toutes ses dérives (la recherche du profit avant tout, au mépris de la santé ou de la morale), ce livre est également une remise en question des habitudes maritales et sociales de la très haute bourgeoisie, où la consanguinité recherché pour préserver la « pureté » de la classe, provoque des tares mentales, voir psychologiques, beaucoup plus dangereuses pour les hommes. Autre particularité, son enchevêtrement, car au-delà de l’impact de cette famille sur la société, elle est également très lié au narrateur. Il y a une impression de prédestination, de schéma qui ramène chacun des protagonistes au début de l’histoire. Nous avons clairement le sentiment que l’auteur nous a mené tranquillement, mais surement vers son dénouement, qu’il nous a dévoilé progressivement son plan où chaque détail avaient son importance, où rien n’était superflu. | |
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